Le
logement social fait-il partie des premières préoccupations de notre
municipalité ?
La carence de logements HLM à Leucate
est importante - Les logements HLM à Leucate sont en nombre très
insuffisant, mais il y en a. Les chiffres officiels indiquent 219 logements sociaux au total sur notre
commune, soit environ 8% du nombre total de logements locatifs alors que la loi
indique un pourcentage nécessaire de 20%. Il manquerait donc environ 330
logements locatifs sociaux sur l’ensemble de notre commune ! On est très loin
du compte !
La gestion par ALOGEA des logements HLM
à Leucate est mal ressentie -
Le principal gestionnaire de logements HLM sur notre commune, selon sa
déclaration de patrimoine, est ALOGEA, (ex SAAHLM - Société Audoise et
Ariégeoise d'HLM), Entreprise Sociale pour l'Habitat: ALOGEA gère actuellement
145 logements sur notre commune (37 au village et 108 à Port Leucate) soit les
2/3 du total. Cette société est basée à
Carcassonne.
Cette gestion lointaine est très
loin d’être ressentie comme satisfaisante par les principaux intéressés, les
locataires, qui se sentent bien seuls dans leurs difficultés quotidiennes, la
municipalité leucatoise étant totalement absente.
Un exemple de « gestion »
: la Résidence Omer Arnaud - Ce n’est qu’un exemple, mais la plupart
des Résidences HLM de Leucate, ayant à peu près le même âge, rencontrent des
problèmes similaires. Le principal groupe de logements HLM de Leucate-Village
est la Résidence Omer Arnaud regroupant 26 appartements qui, pour la plupart, abritent
des familles (4 T5, 3 T4, 13 T3, 5 T2 et 1 T1) mais aussi des locataires
vieillissants dont la mobilité se réduit
au fil des années.
Cette résidence fut construite
dans le début des années 80, c’est-à-dire qu’elle a plus de 36 ans, âge
canonique pour des logements sociaux qui furent construits, comme partout en
France, à l’économie. C’est dire combien les résidents actuels sont confrontés
à d’innombrables problèmes liés au vieillissement des lieux mais aussi aux
défauts initiaux de la construction.
La liste des problèmes de vieillissement est beaucoup trop
longue pour qu’on les aborde tous ici. Un résumé des problèmes les plus
courants : volets roulants tombant en ruine, électricité souvent défaillante,
des fissures apparaissent, des morceaux de maçonnerie s’écroulent, des coffrets
électriques, de télévision ou de téléphone tombent en ruines, un entretien
extérieur est facturé très cher pour pas grand-chose, le ménage des parties
communes est souvent déficient, etc, etc, etc…
L’isolation thermique est absolument catastrophique voire
totalement inexistante.
Les plafonds sous toiture sont composés d’une plaque de Placoplatre
…. et c’est tout ! Il n’y a aucun isolant entre le Placoplatre et les tuiles,
le Cers circule en toute liberté dans cet espace, d’autant plus que les rebords
de toiture ne sont absolument pas étanchéifiés !
Les fenêtres et portes-fenêtres manquent d’étanchéité et laissent
le plus souvent passer de véritables courants d’air au point que certains
locataires exposés à la tramontane scotchent les ouvertures tout l’hiver !
Les factures de gaz s’envolent en conséquence à des niveaux
insupportables, le chauffage étant individuel par chaudière à gaz, sans que
pour autant des températures raisonnables soient obtenues partout.
La sécurité est souvent menacée par des fissures dans la
maçonnerie qui s’élargissent continûment, et même des chutes de morceaux de
façades.
L’absence quasi-totale de dialogue entre le bailleur ALOGEA et les
locataires est très mal supportée par ces derniers.
Les demandes d’améliorations banales, telles que l’installation de
rampes à certains escaliers d’accès pour que les personnes âgées osent les
emprunter, ne reçoivent aucune réponse.
Les demandes de travaux de rénovation ou réfection ne sont guère
mieux considérées.
Les courriers envoyés par les locataires, même quand ils sont «
recommandés avec accusé de réception », sont ignorés presque systématiquement.
La révolte gronde, certains locataires, espérant ainsi
attirer l’attention sur leurs difficultés, envisagent de pratiquer une « grève
des loyers », en versant leur dû sur un compte spécial bloqué.
QUE FAIT LA MUNICIPALITÉ DE LEUCATE ?
Rien pour le
moment !
Que pourrait-elle
faire ?
Au moins deux actions sont indispensables dans l’urgence :
- La première est toute simple et
peut être immédiate : charger un adjoint
de superviser la liaison entre les locataires des HLM de la commune et les
bailleurs sociaux. Disposer d’un interlocuteur connu et proche, pouvant
discuter d’égal à égal avec les bailleurs serait un important facteur de
sécurisation auquel seraient très sensibles les intéressés. Cette mesure
permettrait certainement de résoudre rapidement la plupart des problèmes du
quotidien (entretien, petits aménagements, réparations, …..) réduisant ainsi le
sentiment d’abandon des intéressés.
- La seconde est de grande
envergure mais très bien prévue par la loi : il s’agit d’initier au plus vite le processus de réhabilitation thermique de
ces bâtiments HLM (voir par exemple le site www.financement-logement-social.logement.gouv.fr
qui traite des « Outils financiers pour
la réhabilitation des logements HLM »). D’importantes subventions peuvent
actuellement être obtenues de multiples sources, locales, régionales,
nationales et même européennes …. à condition de s’en occuper.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire