dimanche 16 avril 2017

Les oubliés de la Cité Omer Arnaud


Le logement social fait-il partie des premières préoccupations de notre municipalité ?

La carence de logements HLM à Leucate est importante - Les logements HLM à Leucate sont en nombre très insuffisant, mais il y en a. Les chiffres officiels indiquent  219 logements sociaux au total sur notre commune, soit environ 8% du nombre total de logements locatifs alors que la loi indique un pourcentage nécessaire de 20%. Il manquerait donc environ 330 logements locatifs sociaux sur l’ensemble de notre commune ! On est très loin du compte !

La gestion par ALOGEA des logements HLM à Leucate est mal ressentie -  Le principal gestionnaire de logements HLM sur notre commune, selon sa déclaration de patrimoine, est ALOGEA, (ex SAAHLM - Société Audoise et Ariégeoise d'HLM), Entreprise Sociale pour l'Habitat: ALOGEA gère actuellement 145 logements sur notre commune (37 au village et 108 à Port Leucate) soit les 2/3 du total. Cette société est  basée à Carcassonne.

Cette gestion lointaine est très loin d’être ressentie comme satisfaisante par les principaux intéressés, les locataires, qui se sentent bien seuls dans leurs difficultés quotidiennes, la municipalité leucatoise étant totalement absente.




Un exemple de « gestion » : la Résidence Omer Arnaud - Ce n’est qu’un exemple, mais la plupart des Résidences HLM de Leucate, ayant à peu près le même âge, rencontrent des problèmes similaires. Le principal groupe de logements HLM de Leucate-Village est la Résidence Omer Arnaud regroupant 26 appartements qui, pour la plupart, abritent des familles (4 T5, 3 T4, 13 T3, 5 T2 et 1 T1) mais aussi des locataires vieillissants dont la mobilité se  réduit au fil des années.

Cette résidence fut construite dans le début des années 80, c’est-à-dire qu’elle a plus de 36 ans, âge canonique pour des logements sociaux qui furent construits, comme partout en France, à l’économie. C’est dire combien les résidents actuels sont confrontés à d’innombrables problèmes liés au vieillissement des lieux mais aussi aux défauts initiaux de la construction.

La liste des problèmes de vieillissement est beaucoup trop longue pour qu’on les aborde tous ici. Un résumé des problèmes les plus courants : volets roulants tombant en ruine, électricité souvent défaillante, des fissures apparaissent, des morceaux de maçonnerie s’écroulent, des coffrets électriques, de télévision ou de téléphone tombent en ruines, un entretien extérieur est facturé très cher pour pas grand-chose, le ménage des parties communes est souvent déficient, etc, etc, etc…

L’isolation thermique est absolument catastrophique voire totalement inexistante.
Les plafonds sous toiture sont composés d’une plaque de Placoplatre …. et c’est tout ! Il n’y a aucun isolant entre le Placoplatre et les tuiles, le Cers circule en toute liberté dans cet espace, d’autant plus que les rebords de toiture ne sont absolument pas étanchéifiés !
Les fenêtres et portes-fenêtres manquent d’étanchéité et laissent le plus souvent passer de véritables courants d’air au point que certains locataires exposés à la tramontane scotchent les ouvertures tout l’hiver !
Les factures de gaz s’envolent en conséquence à des niveaux insupportables, le chauffage étant individuel par chaudière à gaz, sans que pour autant des températures raisonnables soient obtenues partout.

La sécurité est souvent menacée par des fissures dans la maçonnerie qui s’élargissent continûment, et même des chutes de morceaux de façades.

L’absence quasi-totale de dialogue entre le bailleur ALOGEA et les locataires est très mal supportée par ces derniers.
Les demandes d’améliorations banales, telles que l’installation de rampes à certains escaliers d’accès pour que les personnes âgées osent les emprunter, ne reçoivent aucune réponse.
Les demandes de travaux de rénovation ou réfection ne sont guère mieux considérées.
Les courriers envoyés par les locataires, même quand ils sont « recommandés avec accusé de réception », sont ignorés presque systématiquement.
                              
La révolte gronde, certains locataires, espérant ainsi attirer l’attention sur leurs difficultés, envisagent de pratiquer une « grève des loyers », en versant leur dû sur un compte spécial bloqué.
 
QUE FAIT LA MUNICIPALITÉ DE LEUCATE ?

                Rien pour le moment !

                Que pourrait-elle faire ?

Au moins deux actions sont indispensables dans l’urgence :

- La première est toute simple et peut être immédiate : charger un adjoint de superviser la liaison entre les locataires des HLM de la commune et les bailleurs sociaux. Disposer d’un interlocuteur connu et proche, pouvant discuter d’égal à égal avec les bailleurs serait un important facteur de sécurisation auquel seraient très sensibles les intéressés. Cette mesure permettrait certainement de résoudre rapidement la plupart des problèmes du quotidien (entretien, petits aménagements, réparations, …..) réduisant ainsi le sentiment d’abandon des intéressés.

- La seconde est de grande envergure mais très bien prévue par la loi : il s’agit d’initier au plus vite le processus de réhabilitation thermique de ces bâtiments HLM (voir par exemple le site www.financement-logement-social.logement.gouv.fr qui traite des « Outils financiers pour la réhabilitation des logements HLM »). D’importantes subventions peuvent actuellement être obtenues de multiples sources, locales, régionales, nationales et même européennes …. à condition de s’en occuper.


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