Voilà
un sujet qui, tel le monstre du Loch Ness, réapparaît de temps en temps lorsque
l’actualité est terne où qu’une catastrophe lointaine fait la une. Alors
quoi de neuf ?
Le
CENALT (Centre National d’Alerte aux
Tsunamis), discrètement opérationnel depuis 2012 après un lobbying inépuisable
du sénateur Courteau, a été récemment accrédité par l’UNESCO. Il n’a pas encore
fait parler de lui car il n’y a heureusement pas eu d’alerte à déclencher
depuis sa création ! Voir info-tsunami.fr pour plus d’info.
Selon
futura-sciences.com « en
moyenne, la Grande Bleue vit un grand tsunami par siècle. Ces raz de marée sont générés par des séismes eux-mêmes provoqués par le
glissement de la plaque africaine sous la plaque eurasienne. Le dernier épisode
tellurique majeur remonte au siècle dernier : en 1908, un tremblement de terre de magnitude 7,0 frappe la région de
Messine, en Italie. Le tsunami qui en résulte crée des vagues dépassant parfois 10 mètres de
hauteur et fait des milliers de victimes ».
A quoi le CENALT
peut-il servir en ce qui concerne Leucate ?
Voilà
le dispositif d’alerte mis en place :
La
source de séismes majeurs la plus violente nous concernant se situe sur les
côtes Algériennes ; c’est donc cette zone qui est l’objet de la
surveillance. Le dernier tsunami majeur, dû à un séisme d’intensité 6,9, date
de 2003.
Selon midilibre.fr les calculs les plus pessimistes imaginent un
séisme de magnitude 7,5 en Algérie - la plus grande menace - et une vague de 2 mètres, voire 3 à 4
mètres par endroits, déferlant sur notre rivage. L’été, les
victimes pourraient-être nombreuses.
La
Camargue serait la première touchée, 1 h 15 maximum après le départ du tsunami. La zone pilote, qui nous concerne
directement, serait, elle atteinte en 1 h 36 environ. Par convention, le
CENALT, informé en temps réel grâce à ses stations d’alerte, dispose d’un quart
d’heure pour confirmer l’événement et déclencher l’alerte générale aux
préfectures et aux mairies. Ces dernières auront donc "une heure pour évacuer les populations
concernées".
"On peut utiliser des
choses rudimentaires, à commencer par des porte-voix, haut-parleurs à installer
le long des plages, précise Émilie Crochet. C’est efficace et peu cher. On aura
sans doute recours au réseau de sirènes municipales, celles qui sont testées le
mercredi, qui sont en cours de rénovation."
Envoi de SMS et interruption d’émissions radio ou télé si nécessaire pourront
compléter le dispositif.
VRAIS TSUNAMIS RECENSES SUR LES COTES DE
MÉDITERRANÉE FRANÇAISE
MÉDITERRANÉE FRANÇAISE
ANNÉE
|
RÉGION
|
INTENSITÉ
|
1564
|
Nice
|
2
|
1717
|
Agde
|
3
|
1725
|
Marseille-Cassis
|
3
|
1812
|
Marseille
|
4
|
1812
|
Marseille
|
2
|
1817
|
Marseille
|
?
|
1829
|
Marseille
|
3
|
1841
|
Marseille
|
2
|
1841
|
Sète
|
3
|
1843
|
Marseille
|
3
|
1860
|
Marseille
|
?
|
1890
|
Le Grau du Roi
|
3
|
1892
|
Toulon
|
?
|
1894
|
Barcelone
|
3
|
1897
|
Six-Fours à Barcelone
|
3
|
1899
|
Marseille
|
2
|
1909
|
Marseille à Toulon
|
2
|
1979
|
Nice
|
3
|
2004
|
Marseille
|
2
|
-
1 : très légère, imperceptible à l’homme
-
2 : légère, remarquée sur rivage plat
-
3 : assez forte, remarquée, inondation plages
-
4 : forte, inondation rivages, navires échoués, constructions abimées
-
5 : très forte, côte inondée, gros dommages, noyades
-
6 : désastreuse, inondation et destructions loin du rivage, nombreuses
victimes
QUELLE EST L’IMPORTANCE RÉELLE DU RISQUE A LEUCATE ?
La
région de Leucate est peu sismique ; le risque de tsunami lié à un
tremblement de terre local est très faible et ce tsunami serait de faible
ampleur. De toute façon un réseau
d’alerte ne pourrait servir à rien dans ce cas car le tsunami consécutif à un
évènement proche suivrait de quelques minutes le séisme et aucune mesure
d’alerte ne pourrait être prise !
Seuls
des tsunamis consécutifs à des séismes très intenses et très lointains (Algérie
essentiellement) sont vraiment redoutés, le CENALT jouerait alors pleinement
son rôle d’alerte.
Mais quels dispositifs
d’alerte ont-ils été mis en place sur le terrain par la commune de Leucate,
dont c’est la responsabilité, pour éviter un carnage sur nos plages et dans les
zones urbanisées très basses voisines de la côte ? Comment, par exemple,
évacuer des plages de Port Leucate et mettre à l’abri quelques milliers voire
dizaines de milliers de baigneurs en moins d’une heure ?
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